Qu'est-ce qu'Ethereum (ETH) ? | Tout savoir sur la 2e blockchain

Ethereum est la blockchain la plus utilisée et l’Ether (ETH) est la deuxième cryptomonnaie la plus capitalisée au monde. Alors, comment Ethereum est-elle devenue la blockchain où se construit l’avenir numérique et économique ? Celle que l'on surnomme « l'Internet des blockchain » est au fondement de nombreuses innovations et ses cas d’usage sont sur le point d'intégrer de plus en plus notre quotidien. Voici plus en détail ce que sont la blockchain Ethereum et sa cryptomonnaie l'Ether, mais aussi comment en profiter.

1. Qu'est-ce qu'Ethereum ?

Ethereum est une blockchain, c’est-à-dire à la fois un réseau qui permet d’échanger de la valeur et des informations, et une base de données qui permet de les conserver. Plus précisément, Ethereum est une blockchain d’infrastructure, c’est-à-dire qu’elle est utilisée comme couche de base pour développer des applications. C’est d’ailleurs pour cela qu’Ethereum est la blockchain la plus utilisée, car elle est programmable, permettant la création de blockchains de seconde couche aussi appelées « layer 2 » et d'applications décentralisées (dApps) aussi appelées « layer 3 ».


La différence majeure entre Bitcoin et Ethereum est la programmabilité d’Ethereum qui permet de créer des applications et de développer de nombreux cas d'usage, tandis que le but premier, et qui est toujours l'objectif central de Bitcoin, est d'échanger de la monnaie de pair-à-pair, sans intermédiaire.


L'histoire derrière la création d'Ethereum

La blockchain Ethereum a été créée en 2015 par Vitalik Buterin, un développeur russo-canadien qui après avoir découvert Bitcoin voulait développer une blockchain sur laquelle créer des applications, afin de multiplier les cas d’usage au-delà de l’échange de cryptomonnaies, et ce jusqu’à créer « l’Internet des blockchains ». Vitalik est le cerveau principal d’Ethereum et l’auteur du WhitePaper Ethereum publié en 2014, dans lequel il présente le projet. D’autres développeurs majeurs de l’écosystème blockchain ont également participé à la création d’Ethereum, notamment : 

  • Gavin Wood, l'informaticien à l’origine du langage de programmation Solidity, plus tard fondateur de la blockchain Polkadot ;
  • Charles Hoskinson, mathématicien et la première personne à avoir réaliser une transaction sur la blockchain Ethereum, avec Gavin Wood. Il a ensuite fondé la blockchain Cardano.


📑 Un Whitepaper ou Livre blanc en français est un document publié pour présenter et décrire un projet crypto. Ce document décrit notamment les raisons de la création du projet, les problématiques auxquelles il répond et comment il entend les adresser. 



Vitalik Buterin, fondateur de la blockchain Ethereum


Qui est à la tête d'Ethereum ?

Bien que Vitalik Buterin représente encore le projet à ce jour, personne ne possède Ethereum qui est une blockchain décentralisée, c’est-à-dire que son réseau n’est pas dirigé par une entité centrale, mais composé de plus d1 million d’ordinateurs également appelés des « nœuds ». Une communauté mondiale s’est également construite autour du projet à travers la Fondation Ethereum où sont notamment proposées les mises à jour du réseau.


Un nœud sur la blockchain permet de vérifier la validité des données d'une transaction avant de l'ajouter dans les blocs qui en rassemblent chacun plusieurs. Une fois validé, un bloc est ajouté à la blockchain, formant alors cette chaîne de blocs, chacun étant relié au précédent.


2. Qu'est-ce que la cryptomonnaie Ether (ETH) ?

L’Ether (ETH) est la cryptomonnaie native de la blockchain Ethereum qui a plusieurs utilités au sein du réseau, notamment : 

  • Payer les frais de transactions sur la blockchain, aussi appelé « frais de gas » ;
  • Sécuriser le réseau via le staking ;
  • Échanger de la valeur.


⛽️ Le gas sur la blockchain désigne les frais de transaction. Ces frais aussi appelés « gas fees » permettent à la fois d’exécuter les transactions sur le réseau et de rémunérer les validateurs.


Les tokens ETH sont créés lors de la validation des blocs, afin d’être distribués aux validateurs comme rémunération. Ce processus inscrit dans le code de la blockchain est automatique. On parle également de « mint » pour désigner la création de nouveaux tokens. Sur la blockchain, « minter » signifie littéralement « battre la monnaie », seulement il s’agit de pièces digitales. 

Contrairement aux bitcoins limités à 21 millions, la quantité d’ETH n’est pas limitée. Depuis la mise à jour The Merge le 15 septembre 2022, la création de tokens ETH a toutefois été réduite de 90 %, faisant de l’ETH une cryptomonnaie déflationniste. 


données d'émission d'eth


3. Comment fonctionne la blockchain Ethereum ?

La preuve d’enjeu ou Proof of Stake (PoS)

Les transactions réalisées sur la blockchain Ethereum sont vérifiées et validées grâce à un mécanisme de consensus de preuve d’enjeu (Proof of Stake - PoS). La preuve d’enjeu a un fonctionnement différent de la preuve de travail (Proof of Work - PoW) utilisée par la blockchain Bitcoin. Tandis que la preuve de travail repose sur le minage de cryptomonnaies, la preuve d’enjeu repose sur le staking qui consiste à immobiliser des tokens pour intégrer le réseau de validateurs. On parle d’enjeu, car ces ETH sont mis en gage, comme une caution, afin de s'assurer que

  • Les validateurs honnêtes sont rémunérés avec les nouveaux ETH émis et avec une partie des frais de transactions des utilisateurs ;
  • Les validateurs malhonnêtes qui tentent de corrompre la blockchain sont pénalisés par le slashing qui consiste à retirer aux validateurs une partie de leurs 32 ETH. 

Les validateurs ont donc tout intérêt à être honnêtes et à n’approuver que des transactions valides, sans quoi ils perdent leur capital. Or, 32 ETH représentent une certaine somme, près de 100 000 $ à l'heure de l'écriture de ces lignes (août 2024). Tout le monde peut participer au réseau de validateurs sans posséder 32 ETH, en plaçant le montant souhaité d'ETH dans un pool, une forme de cagnotte où les ETH sont regroupés puis délégués à un nœud validateur qui opère sur la blockchain. Déléguer ses ETH à un validateur permet de participer à la sécurisation de la blockchain tout en percevant des rendements générés par le staking.


Le staking

Le staking de cryptomonnaies est issu du mécanisme de consensus en Proof of Stake et consiste à immobiliser ses cryptomonnaies pour sécuriser une blockchain et recevoir un pourcentage des rendements en guise de remuenération. Ce mécanisme s’est démocratisé et permet désormais à tout le monde de faire travailler ses cryptos pour générer des revenus passifs. C’est le cas de l’ETH sur la blockchain Ethereum et de bien d’autres cryptomonnaies qui reposent sur une blockchain à preuve d’enjeu.


Avant la mise à jour The Merge en décembre 2022, la blockchain Ethereum fonctionnait grâce à un mécanisme de consensus en preuve de travail (Proof of Work). Le passage en preuve d’enjeu a donné lieu à Ethereum 2.0 qui a permis d’augmenter considérablement les performances de la blockchain et de réduire sa consommation énergétique de 99,95 %.


Je reviens plus en détail sur la mise à jour The Merge dans une vidéo consacrée à ce sujet👇


4. Les standards qui font d'Ethereum la blockchain indispensable

Ethereum est la blockchain la plus utilisée et celle sur laquelle la plupart des projets se construisent, car elle a créé les standards qui facilitent le développement de l'ensemble de tout un écosystème, notamment sa machine virtuelle, les smart contracts et les standards de tokens.


L’Ethereum-Virtual Machine ou la Machine Virtuelle Ethereum

L'Ethereum Virtual Machine (EVM) est un ordinateur virtuel, un logiciel distribué sur plusieurs serveurs et non sur un ordinateur physique, permettant aux blockchains de layer 2 et aux applications décentralisées de se développer sans construire l'infrastructure technique de base d'une blockchain de layer 1. Les blockchains et applications construites sur la machine virtuelle Ethereum sont « EVM-compatibles », c'est-à-dire qu'elles interagissent avec Ethereum, notamment les incontournables layer 2 :

  • Polygon, 
  • Avalanche, 
  • Optimism, 
  • Arbitrum,  
  • et bien d’autres. 


machine virtuelle ethereal


Les smart contracts 

Les smart contract ont d'abord été développés par Nick Szabo afin de permettre à des inconnus d’interagir sur des protocoles sophistiqués en ligne, sans intermédiaire et en toute sécurité. Cette technologie a ensuite été introduite sur la blockchain Ethereum par Vitalik Buterin afin de la rendre programmable et ainsi permettre le développement d’applications décentralisées. 

On parle de « contrat intelligent » ou de « contrat autonome » en français, car le but des smart contracts est d’exécuter des actions automatiquement sur la blockchain dès que les conditions inscrites dans le code sont remplies.



Le standard de token erc-20 

Le standard de token erc-20 est un smart contract qui permet de créer des cryptomonnaies directement sur la blockchain Ethereum. Ces cryptomonnaies sont aussi appelées tokens erc-20, ce qui signifie qu'elles circulent sur le réseau Ethereum.  


🪙 Token ou Coin : quelle est la différence ? 
Un coin et un token sont 2 cryptomonnaies de nature différente. Un coin est une cryptomonnaie qui a sa propre blockchain, on parle de « cryptomonnaie native », tandis qu'un token est une cryptomonnaie créée sur une blockchain pré-existante. Par exemple, le BTC est le coin de la blockchain Bitcoin. L’ETH est le coin de la blockchain Ethereum. Le BNB est le coin de la BNB Smart Chain, etc. A contrario, les cryptomonnaies au format erc-20 créés sur Ethereum sans blockchain sous-jacente sont des tokens. Il arrive que des tokens deviennent des coins lorsqu’ils créent leur propre blockchain. C’est par exemple le cas du BNB qui a d’abord été créé sur la blockchain Ethereum, avant la création de la BNB Smart Chain.


Les tokens erc-721

Contrairement aux tokens erc-20, les tokens erc-721 sont non-fongibles, ce sont des NFT, c’est-à-dire qu’un token n’est pas équivalent à un autre. Les tokens erc-721 ne sont donc pas des cryptomonnaies à proprement parler, car ils ne sont pas interchangeables, ils ont tous une valeur différente.


5. Les layer 2 : les blockchains de seconde couche construites sur Ethereum

Les layer 2 sont des blockchains de seconde couche construites sur la blockchain de layer 1 Ethereum. L’objectif premier des blockchains de layer 2 est d’améliorer les performances de la blockchain d’infrastructure sous-jacente, notamment en permettant d’exécuter plus de transactions, plus rapidement et à moindre frais. La superposition des solutions de 1er, 2e et 3e couche est souvent comparée à un assemblage de Legos, et c’est précisément cette composabilité propre à la blockchain Ethereum qui permet d’obtenir un écosystème grandissant avec de nombreuses applications et des milliers de cas d’usage, d’où la comparaison avec l’Internet des blockchains.

Les blockchains de layer 2 sont indispensables, car elles apportent une solution au trilemme de la blockchain. En effet, tout en bénéficiant de la sécurité de la couche de base, les layer 2 permettent de réaliser plus de transactions par seconde en payant moins de frais de gas. Enfin, les layers 3, les applications décentralisées (dApps), se construisent sur les layer 2 pour permettre des cas d'usage plus spécifiques.


Le trilemme de la blockchain a été théorisé par Vitalik Buterin pour désigner l’incapacité d’une seule blockchain à atteindre à la fois un haut niveau de sécurité, de décentralisation et de scalabilité. En effet, l'un de ces 3 points est nécessairement moins développé que les autres. Les blockchains de seconde couche, elles, capitalisent sur les points forts d’un layer 1 et améliorent le point moins optimisé de celle-ci.


Retrouvez ma vidéo sur le sujet pour tout comprendre sur les blockchains de layers 2 👇


6. Les layers 3 : les applications décentralisées (dApps) construites sur Ethereum

Vous l’aurez compris, Ethereum a été créé pour développer des cas d’usage au-delà de l’échange de cryptomonnaies, notamment via les applications décentralisées qui permettent de réaliser de plus en plus d’actions sur la blockchain, formant le Web3 qui redistribue les cartes d’un avenir numérique et économique ouvert à tous.


🌐 Web 2 et Web3 : quelles différences ?
Le Web2 désigne le Web actuel avec les navigateurs et les applications principalement détenues par les GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft). Le Web2 permet de consulter et de créer du contenu en ligne, hébergé sur une poignée de serveurs centralisés, tandis que le Web3 est une version d’Internet décentralisée qui permet non seulement aux utilisateurs de consulter et de créer du contenu, mais aussi d’en être propriétaire. Sur le Web3, les données des utilisateurs ne sont pas hébergées sur un serveur unique mais sur des milliers d’ordinateurs.   


Voici 5 exemples de secteurs qui se sont développés sur la blockchain Ethereum, d'ores et déjà adoptés par des millions d’utilisateurs :


La Finance Décentralisée (DeFi) 

Échanger des cryptomonnaies sur la blockchain

La blockchain Ethereum permet d’échanger de l’argent de pair-à-pair via un portefeuille crypto ou « wallet » comme MetaMask qui permet également de se connecter aux applications développées sur le réseau. En effet, sur la blockchain, les wallets remplacent l’identifiant et le mot de passe que l’on utilise actuellement sur les sites Internet traditionnels. MetaMask est le wallet le plus utilisé, il en existe toutefois d’autres également compatibles avec d’autres blockchains qu’Ethereum. 

🔐 Tout comprendre sur les portefeuilles de cryptomonnaies

Pour échanger des cryptomonnaies sur la blockchain, il est donc nécessaire de connecter son wallet à une plateforme d’échange décentralisée (Decentralized Exchange - DEX). La plateforme Uniswap (UNI) créée en 2018 est le DEX numéro 1 sur Ethereum et disponible sur les blockchains de layer 2 EVM-compatibles, désormais privilégiées par la plupart des utilisateurs pour leurs faibles frais de transaction. 


Prêter et emprunter de l’argent sur la blockchain

La blockchain étant permisionless, elle permet à tout le monde d’accéder à des services financiers sans intermédiaire, et notamment de prêter et d'emprunter des cryptomonnaies via un protocole comme Aave (AAVE), le leader du lending / emprunt (prêt / emprunt) sur la blockchain. Prêter de l'argent, c'est-à-dire être fournisseur de liquidité (liquidity provider) permet à chacun de générer des rendements avec ses cryptos, mais également d'en emprunter en regard afin de créer différentes stratégies d’investissement. Les prêts / emprunts sur la blockchain sont un des cas d’usage de la finance décentralisée qui se démocratise de plus en plus, permettant à tout un chacun de générer des rendements facilement, sans autorisation préalable comme c’est le cas du système traditionnel actuel. 

🏦 Tout comprendre sur la finance décentralisée (DeFi), son fonctionnement et ses enjeux.


Les réseaux sociaux décentralisés (SocialFi) 

Les réseaux sociaux actuels comme Facebook, Instagram, TikTok, LinkedIn, et bien d’autres ne permettent pas à leurs utilisateurs d’être propriétaires de leur compte, de leur contenu, ni de profiter de l'intégralité des bénéfices qu’ils génèrent. En effet, chacune de ces plateformes peut choisir de supprimer un compte du jour au lendemain. À l’inverse, les réseaux sociaux décentralisés sur la blockchain permettent aux utilisateurs d’être propriétaire de leur propre profil, du contenu qu’ils publient, de développer une communauté et de générer des revenus sans dépendre d’une plateforme centralisée.


La tokenisation d’actifs du monde réel sur la blockchain (RWA)

La tokenisation d’actifs du monde réel (Real World Asset - RWA) désigne la représentation d’objets ou d’actifs du mon réel tels que des biens immobiliers, des actions d’entreprises, des ETF, etc. sur la blockchain, et ce, via un token non fongible, c'est-à-dire un actif numérique qui a une valeur qui lui est propre. La tokenisation d'actifs du monde réel a plusieurs avantages, notamment : 

  • Rendre des classes d’actif jusqu’alors difficilement liquides plus facilement échangeables ;
  • Diviser un actif en plusieurs parts et ainsi faciliter l’accès à certains investissements à de plus petits portefeuilles. 
  • Utiliser ces actifs en tant que collatéral pour réaliser des emprunts en DeFi ; 
  • et bien d’autres. 

Les RWA sur la blockchain intéressent de plus en plus les investisseurs de la finance traditionnelle. Larry Fink, le PDG de BlackRock, premier gestionnaire de fonds mondial, a lui-même déclaré : « La tokenisation des actifs réels sur la blockchain est la prochaine étape. » avant de lancer BUIDL, son propre fonds d'actifs tokenisés. 


Les tokens non-fongibles (NFT)

Les NFT permettent de représenter l’authenticité et la propriété d’objets physiques ou numériques sur la blockchain. Les NFT sont des tokens non-fongibles, c’est-à-dire qu'ils ne sont pas interchangeables entre eux. Bien que les NFT aient d'abord été réduits à des collections ultra-spéculatives telles que les Bored Apes Yacht Club, cette technologie va bien au-delà des œuvres d’art numériques et permet notamment de garantir l’authenticité d’objets tels que des : 

  • Bouteilles de vin ;
  • Tickets de concert ;
  • Documents officiels, diplômes ;
  • Titres financiers (actions, obligations, etc.) ;
  • Assets de jeux vidéos (ex: skins) ;
  • Et bien d’autres.


Les Organisations Autonomes Décentralisées (DAO)

Toujours dans le but de favoriser la décentralisation et un écosystème ouvert où chacun a voix au chapitre, les organisations autonomes décentralisées (DAO) permettent la gestion collective de protocoles sur la blockchain. Les membres d’une DAO possèdent des tokens de gouvernance afin de proposer et de voter des mises à jour. Une DAO repose sur un ensemble de règles établies par ses fondateurs et inscrites dans un smart contract, permettant leur application sans l’intervention d’un tiers. De nombreux protocoles décentralisés ont une DAO, notamment MakerDAO, Uniswap ou encore Curve Finance, pour ne citer qu'eux.


7. Les limites d'Ethereum et les évolutions à venir

Vous l’aurez compris, l’ensemble des points précédents démontrent qu’un avenir numérique et économique est en cours de développement sur Ethereum, et ce à un rythme qui ne cesse d'accélérer. Toutefois, comme toute technologie, Ethereum rencontre des limites que les développeurs résolvent à travers différentes mises à jour.  


La scalabilité et les frais de transaction

Le manque de scalabilité d’Ethereum se traduit par des transaction parfois lentes qui peuvent prendre plusieurs minutes et nécessiter des frais de gas élevés lorsque le nombre d'utilisateur augmente, ce qui pose de plus en plus question au vu de l’adoption grandissante. En effet, ces capacités de traitement limitées et le coût d’une transaction remettent en question l’accessibilité à tous promise par la blockchain, ce qui explique également pourquoi les blockchains de layer 2 construites sur Ethereum sont désormais privilégiées.


🪜 La scalabilité d’une blockchain désigne sa capacité à « passer à l’échelle », c’est-à-dire à garder un niveau de performances identique même lorsque le nombre d’utilisateurs augmente.


La facilité d’utilisation et l'expérience utilisateur

Installer un wallet, apprendre à l’utiliser, sécuriser sa phrase de récupération (seed phrase), etc. sont autant de frictions qui ne permettent pas à tout un chacun d’utiliser la blockchain aussi facilement que l’on navigue sur le web actuel. Des solutions sont en cours de développement pour faciliter la prise en main de la blockchain, notamment à travers l’abstraction de compte (account abstraction) présentée par Vitalik Buterin lui-même comme une solution nécessaire, celle-ci permettant de se connecter à la blockchain plus facilement, sans passer par les étapes fastidieuses de création et de sécurisation d'un wallet.


Les EIP : les mises à jours prévues sur Ethereum

De nombreuses mises à jour sont prévues pour améliorer les capacités de la blockchain Ethereum au fil du temps, ce sont les Ethereum Improvement Proposals (EIP), des solutions d’amélioration du réseau proposées et votées par la communauté. Nous l’avons vu, les blockchains de seconde couche construites sur le réseau adressent quant à elles d’ores et déjà plusieurs de ces problématiques.

roadmap ethereal


Plusieurs de ces mises à jour ont déjà eu lieu, notamment : 

  • The Merge, le 15 septembre 2022, qui a permis à Ethereum de passer du Proof of Work au Proof of Stake ;
  • Proto-danksharding, le 13 mars 2024, qui a permis d'alléger le stockage des données sur Ethereum et de réduire les frais de transaction sur les blockchains de layer 2.


8. Pourquoi acheter de l’ETH ?

 À mesure que la blockchain Ethereum gagne en utilisateurs, le nombre d’acheteurs d’ETH augmente en conséquence, et son prix a tendance à suivre cette dynamique. L’ETH connaît toutefois des fluctuations entre les marchés haussiers et baissiers, tout comme les autres cryptomonnaies. 

Enfin, l’approbation des ETF Ethereum Spot le 23 juillet 2024 aux États-Unis par la Securities and Exchange Commission (SEC), l’homologue américain de l’Autorité des Marché Financiers (AMF) a démontré la considération de la finance traditionnelle pour l'Ether. Désormais, les américains peuvent acheter de l'ETH facilement, comme n'importe quel ETF, et ce, sans interagir directement avec la blockchain. La facilité d'achat ainsi que la couverture médiatique ont des chances de se refléter sur le cours de l'Ether à long terme, d'autant que l'ETF Ethereum est proposé par nul autre que BlackRock, la société d'investissement la plus importante au monde. *Cela n'est toutefois nullement garanti.*


Pourquoi le prix de l’ETH baisse et augmente ?  

Tout d’abord, le prix de l’ETH a tendance être corrélé à celui du BTC. En effet, l'Ether étant la 2e cryptomonnaie la plus capitalisée derrière bitcoin, lorsque le BTC augmente, l’ETH a tendance à faire de même. Aussi, le prix de l’ETH fluctue au rythme des cycles crypto. 

Cours de l'Ether depuis sa création


Lors de sa création en 2015, 1 ETH valait 0,25 $. L’Initial Coin Offering (ICO) qui a précédé le lancement d’Ethereum a permis de récolter 18 millions de dollars. À l’époque, les investisseurs recevaient 2 000 ETH contre 1 BTC qui valait alors 500 $.


Une Initial Coin Offering (ICO) est une levée de fonds sur la blockchain qui permet aux développeurs d'un projet de le financer et aux investisseurs d’acheter la cryptomonnaie du projet avant son lancement.


Comment acheter de l'Ether : les différentes plateformes 

La façon la plus simple d’acheter de l'Ether est de passer par une plateforme d’échange qui permet de déposer des euros dans un premier temps, puis de les échanger contre des ETH. La plupart des plateformes d’échange de cryptomonnaies permettent d’acheter de l'Ether facilement et rapidement, directement par carte bancaire ou par virement. Voici un aperçu des meilleures plateformes :

Plateforme

Caractéristiques et Avantages

Acheter de l'Ether

Binance

Plateforme la + utilisée au monde

Fonctionnalités pour les débutants et les + avancés

Coinbase

Site Internet et application simple d'utilisation

Large choix de cryptomonnaies disponible

Deskoin

Site et application faciles à prendre en main

Possibilité de mettre en place un DCA

Swissborg

Site et application ergonomiques

Investissement récurrent disponible

Meria

Site web et application mobile intuitive, facile à utiliser

+50 autres cryptomonnaies et produits d'investissement disponibles

Les cryptomonnaies sont des actifs volatils, investir comporte des risques de pertes partielles ou totales en capital.

Des plateformes de trading comme eToro permettent d'accéder à de nombreux actifs financiers, y compris aux cryptomonnaies et donc à l'Ether (ETH). Il s'agit également d'une plateforme centralisée, laquelle propose par ailleurs des outils de trading avancés, non-recommandés pour les débutants. Comme les plateformes présentées précédemment, acheter de l'ETH sur eToro ne permet pas de détenir soi-même ses bitcoins, c'est pourquoi il est primordial de les sécuriser sans tarder.


Comment sécuriser ses ETH ?  

Une fois vos ETH achetés, la seconde étape consiste à les sécuriser, pour que vous seul puissiez y accéder, car conserver ses cryptomonnaies sur une plateforme d’échange centralisée (CEX) ne permet pas de les détenir soi-même, et donc d'en être pleinement propriétaire. Pour cela, un portefeuille « non-custodial » est nécessaire, c’est-à-dire un portefeuille dont vous seul possédez la clé privée.

Les hot wallets vous permettent de vous connecter facilement à la blockchain et donc d'utiliser vos ETH sur des plateformes décentralisées pour accéder à des fonctionnalités plus avancées.

Voici quelques-uns des hot wallets compatibles avec la blockchain Ethereum :

Wallet

Caractéristiques et Avantages

Télécharger le wallet

Metamask

Portefeuille de navigateur le + utilisé

Compatible avec toutes les blockchains EVM

RabbyWallet

Partage les informations détaillées de chaque transaction

Compatible avec toutes les blockchains EVM

XDeFi

+ de 30 blockchains, dont Bitcoin, Solana et autres

Interface intuitive

Les cryptomonnaies sont des actifs volatils, investir comporte des risques de pertes partielles ou totales en capital.


Enfin, le meilleur moyen d’être réellement propriétaire de ses cryptos et de les sécuriser au mieux est d’utiliser un portefeuille matériel, aussi appelé hardware wallet ou cold wallet. Contrairement à un hot wallet, un cold wallet n'est pas connecté à Internet, il est donc préservé des hacks. De plus, les portefeuilles physiques nécessitent une signature manuelle pour réaliser une transaction, assurant une sécurité renfonrcée de vos fonds et empêchant toute prise de contrôlé à distance.

Sécuriser vos ETH sur un portefeuille crypto matériel est d’autant plus important lorsque vos investissements commencent à représenter une certaine somme. En effet, même s'ils représentent un certain prix, ce coût est minime par rapport à la somme qu’il vous permet de sécuriser.


Voici un tableau récapitulatif des meilleurs cold wallets pour protéger ses Ether :

Wallet

Caractéristiques et Avantages

Télécharger le wallet

Ledger

Application Ledger Live simple d'utilisation

+ de 5 000 cryptomonnaies compatibles

Wallets adaptées aux investisseurs débutants et aux + avancés

Safepal

+ de 100 blockchains disponibles

Solution de conservation de la seedphrase en métal disponible

Tangem

Cold wallet sous forme de carte

Solution de sauvegarde Tangem Smart Backup

NGrave

+ 100 cryptomonnaies disponibles

Écran tactile

Les cryptomonnaies sont des actifs volatils, investir comporte des risques de pertes partielles ou totales en capital.


Ethereum : ce qu’il faut retenir

Ethereum est une blockchain fondatrice de l'écosystème des cryptomonnaies, utilisée par la majorité des blockchains de seconde couche et des applications décentralisées. Vous l'aurez compris, sans Ethereum, une majeure partie des solutions actuelles n'existeraient pas. Quant à sa cryptomonnaie native, l'Ether, celle-ci étant indispensable pour utiliser ces applications, l'ETH a également tendance à s'apprécier, gardant jusqu'alors sa place de 2e cryptomonnaie la plus capitalisée. Depuis la présentation du Whitepaper Ethereum en 2014, soit il y a 10 ans, le développement de la blockchain ne fait qu'accélérer et ses cas d'usage se rapprochent de plus en plus des solutions du monde économique et du web actuel, proposant une alternative afin de combler leurs lacunes.



Cette page présente des actifs, des produits et des services liés à l'investissement en cryptomonnaies.
Les liens suivis d'un astérisque (*) sont des liens affiliés, signifiant qu’une inscription ou un achat réalisé à partir de ces derniers permet au site partenaire de me reverser une commission, et pour certains de vous offrir des avantages également.
Les liens marqués de deux astérisques (**) redirigent vers des sociétés dont je suis le fondateur, au sujet desquelles vous pouvez retrouver davantage d'informations depuis la page à propos.

L’investissement dans les cryptomonnaies comporte des risques, et nous ne saurions être tenus responsables de pertes entraînées suite à l’utilisation d’un produit ou service mentionné dans cet article. N’investissez que ce que vous êtes prêt à perdre.